Ruralité et TID : Introduction | Les pionniers | Cristallisation du concept | Les espaces ruraux | Les TID en BFC | Evaluer un projet TID

Victor VILA

Ruralité et Territoires Intelligents
3. L'APP TID de 2021 et la cristallisation du concept

L'appel à projets "Territoires intelligents et durables"

  • Dotation de 30 millions d’euros
  • Une étude a été réalisé en amont de l'AAP afin de faire le bilan des initiatives passées et de construire une vision commune du concept à travers une série de recommandations.
  • Les projets doivent permettre le pilotage et/ou la gestion de politiques publiques grâce à la donnée et/ou la création de nouveaux services innovants
    • reposant sur l’utilisation des données
    • à destination d’acteurs du territoire (public, privé, citoyens…)

L'AAP TID

https://www.gouvernement.fr/actualite/innovation-territorial-lancement-de-l-appel-a-projets-territoires-intelligents-et-durables

Le rapport de la smart city à la réalité des territoires connectés

Périmètre du rapport :

  • Les parties prenantes
  • La stratégie et la gouvernance
  • Les cas d'usage
  • Les technologies
  • La sécurité
  • Les modèles économiques
  • La gestion de données
  • La mutualisation
  • L'interopérabilité
  • L'open source
  • Les contrats
  • L'inspiration internationale
Le rapport de la smart city à la réalité des territoires connectés

Question ouverte

Quels élements doit contenir une définition minimaliste de TID ?

Une définition minimaliste de consensus

Un territoire intelligent est un territoire dans lequel, à travers différents outils numériques, des services publics et des politiques publiques sont pilotés par la donnée. L’humain reste au centre du projet car il ne peut pas avoir de TI sans besoin ou irritant clairement identifié.

Certaines caractéristiques peuvent venir enrichir ce concept, mais elles font débat comme :

  • Les finalités, les valeurs et le périmètre
  • La gouvernance
  • Les choix technologiques

N.B.: les projets correspondant à cette définition concernent tout type de territoire (urbains, péri-urbains, ruraux). Le périmètre de la ville est donc dépassé et on ne parle plus de "Smart city" mais de Territoire intelligent.

1. Les parties prenantes

Cartographie des
parties prenantes + acteurs internationaux

1. Les parties prenantes

Caractéristiques de l'écoystème des parties prenantes

Héterogénéité
Elus, entreprises, citoyens, startups, universités, associations, organismes européens, ...

Implication
Sans l'implication des parties prenantes la co-construction du Territoire Intelligent est vouée à l'échec

Une gouvernance adaptée au contexte
La gouvernance collaborative implique un partenariat entre les acteurs publics et privés pour créer une synergie entre les objectifs économiques, sociaux et environnementaux.

Outils de co-construction
Ateliers, conférences, forums en ligne, etc sont importants pour favoriser la participation active et l'échange d'idées

Sécurité et transparence
La transparence, l'intégrité et la sécurité des données sont essentielles pour garantir la confiance

Innovation en lien avec le privé
L'innovation dépend en grande mesure de l'implication des start-ups et des entreprises dans le développement de solutions TID

Partenariats internationaux et européens
Importants pour partager les connaissances, les bonnes pratiques et les ressources financières

L'évaluation via KPI
Sans indicateurs on ne peut pas mesurer la progression vers les objectifs durables, sociaux et environnementaux.

2. La stratégie et la gouvernance

2. La stratégie et la gouvernance

Finalités et valeurs

Pour se lancer dans un projet de TID il faut définir une stratégie et définir une gouvernance et donc considérer les sujets suivants :

Définir ses objectifs : Un TID se structure à partir d’objectifs qui lui sont propres et qu'il faut définir

Tenir compte de l'ancrage local : c'est-à-dire des besoins, contextes et singularités (géographiques, sociologiques, économiques) qui lui sont propres.

Intégrer la dimension "durable" : Utiliser les ressources numériques au service du principe universel de progrès et contribuer au respect des engagements des accords de Paris.

Viser la sobriété numérique : en assumant l'impact du numérique sur l'environnement et en réalisant un usage raisonné. Les outils numériques sont une clé du pilotage des politiques de transition.

Pour un territoire résilient : aussi bien au sens de l'économie locale que de la cybersécurité. ... et attractif : pouvant potentiellement générer de l'emploi ou attirer des nouveaux habitants

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2. La stratégie et la gouvernance

Construire une démarche

Les territoires qui s'engagent doivent construire sa démarche et, il n'y a pas de méthode type :

Approche globale ou incrémentale ? l'approche incrémentale permet de démarrer avec moins de ressources et d'élargir son pérmiètre au fur et mesure que les compétences se consolident.

Recours à l’expérimentation : l’expérimentation est plébiscitée comme un passage obligé pour que les acteurs internes à la collectivité découvrent et s’approprient des opportunités créées par de nouveaux outils numériques. Cépendant, sans prise de risque et sans projection sur un éventuel déploiement, les POC ne servent parfois qu'à valider un outil déjà testé par ailleurs.

2. La stratégie et la gouvernance

La gouvernance

La place des citoyens : certains affirment qu'un territoire n’est intelligent que si cette intelligence est collective, mais rares sont les exemples de gouvernance impliquant les citoyens sont rares

Ne pas créer de nouvelles fractures : le COVID, et la dématérialisation ont permis de prendre conscience de ces fractures que les TI ne sauraient agraver

Favoriser l'encapacitation citoyenne : comme le self data expérimenté à Lyon

Conserver la maîtrise publique de la donnée : malgré le travail en collaboration étroite avec le privé, il faut éviter tout risque de privatisation de la gestion publique

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Atelier - 2 équipes

Définisez une stratégie et une gouvernance pour votre projet de sécurité

  1. Finalités et valeurs : objectifs, sobriété, résilience, attractivité, ...
  2. Démarche : approche globale ou incrémentale, expérimentation
  3. Gouvernance : place des citoyens, inclusion numérique, maîtrise de la donnée

3. Cas d'usage

3. Cas d'usage

zapario.com

3. Cas d'usage

Gestion de l'éclairage public

Utilisation adaptée aux besoins des usagers : smart lighting, utilisation des LED, système de télégestion des points lumineux

Respect de l’environnement, mutualisation des équipements (les mâts) pour une diversité d’usages

sartel.fr

3. Cas d'usage

Gestion de l'éclairage public : syndicat d'énergie Morbihan Énergies

  • Déploiement de 500 horloges connectées
  • Objectif : permettre aux collectivités d'avoir une politique de pilotage de l'éclairage public
  • Prochaine étape : élaboration d'un diagnostic départemental pour cartographier et croiser des données comme la puissance d'éclairage des lampes avec des données d'usage tels que les axes routiers, les lieux d'activité (écoles, salles de sport...)

https://morbihan-energies.fr/

3. Cas d'usage

Gestion de l'eau

sartel.fr

3. Cas d'usage

Gestion de l'eau : Tours Métropole Val de Loire

  • 300 compteurs connectés et 4 antennes Lora
  • Objectifs :
    1. Eviter des variations de prélèvements pour les habitants
    2. Diminuer les appels pour expliquer les factures
    3. Améliorer la qualité de la relation usager
    4. Sensibiliser sur la consommation d'eau finale
  • Expérimentation élargie à 1 000 compteurs et il est envisagé de passer à 65 000 compteurs

https://www.tours-metropole.fr/eau-potable

3. Cas d'usage

Gestion des déchets

Efficience : captation de données de remplissage ou poids, géolocalisation, pesée, optimisation des tournées, remontées de données en temps réel, supervision

Amélioration des pratiques : tri, limitation du gaspillage alimentaire

sartel.fr

3. Cas d'usage

Gestion des déchets : ville d'Istres

  • Expérimentation avec 5 corbeilles connectées, puis 55 unités supplémentaires
  • Les corbeilles utilisent l'énergie solaire, disposent d'une fonction compactante et émettent des alertes de remplissage
  • Objectifs : densifier le nombre de poubelles là où elles sont plus utilisées et réduire le nombre de passages des agents

Manutan collectivités

3. Cas d'usage

Gestion de l'énergie

Smart grids : collecte de données en continu sur le fonctionnement du réseau et son état permet d’affiner l'adéquation entre production, distribution et consommation, la gestion de la maintenance et l’identification de problématiques techniques

Meilleure utilisation des ressources énergétiques : capteurs de données, services de télécommunication, pilotage à distance, information aux consommateurs, suivi des consommations, production d’ENR localisée, gestion des flux,

Déploiement de boucles énergétiques : p.ex. une industrie qui génère de la chaleur peut la mettre à disposition d'un réseau de chaleur urbain.

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3. Cas d'usage

Gestion de l'énergie : Centrales Villageoises

  • Production d'EnR au niveau local
  • Gouvernance partagée entre les actionnaires : citoyens, collectivités, entreprises locales
  • Réseau de partage et d’échanges
  • 460 installations photovoltaïques
  • Production équivalente au besoin de 2 500 foyers

3. Cas d'usage

Gestion des bâtiments

Quartiers à énergie positive. S’inscrivant notamment dans un programme piloté par l’ADEME (Agence de la transition écologique), ces quartiers visent à développer des infrastructures qui produisent plus d’énergie qu’elles n’en consomment et qui sont peu productrices de CO2.

Gestion des bâtiments : Captations de données diverses, supervision de l’ensemble via une GMAO - Gestion de la Maintenance Assistée par Ordinateur-, sécurisation d’espaces définis, contrôle des accès, suivi des consommations, maintenance prédictive, BIM, gestion prédictive.

sartel.fr

3. Cas d'usage

Gestion des bâtiments : Rennes Métropole

  • 450 capteurs pour le suivi suivi énergétique des bâtiments publics
  • Objectif de réduction de la facture atteint : 15%
  • Volonté d'équiper en capteurs 1 000 bâtiments publics

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3. Cas d'usage

Gestion de la mobilité

Connexion des gares : BIM, gestion des matériaux, équipement connecté, indoor tracking, information contextuelle

Intermodalité : interopérabilité des opérateurs, Mobility as a Service, évolution stratégique des prix, centralisation des offres, services à la carte, visualisation de l’existant, suivi de la disponibilité des flottes, centralisation des services de billettique

Autopartage : géolocalisation, service à la demande

Co-voiturage : remontée de données sur les pratiques, évaluation des externalités négatives réduites

Mobilité douce : mesure des flux, taux d’exploitation, suivi du parc

Flux : mesure, représentation cartographique

Trafic : analyse des typologies de véhicule, véhicule autonome, V2X, comptage, alertes, gestion des places de parking,etc.

sartel.fr

3. Cas d'usage

Gestion de la mobilité : Rezo Pouce

  • Covoiturage en zone rurale et periurbaine ciblant les jeunes de 16 ans et plus sans permis, les personnes en précarité financière et les personnes âgées.
  • Arrêts sur les bornes identifiées "Arrêt sur le pouce"
  • Possibilité d'envoyer un SMS avec la plaque du véhicule
  • https://rezopouce.fr/

3. Cas d'usage

Gestion des risques

Détection de crues : Lourdes et Montpellier Méditerranée Métropole

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3. Cas d'usage

D'autres cas d'usage

Environnement
Respect de l’environnement et de la biodiversité (mise en place d’observatoires ex: foncier)
Suivi des nuisances et risques (capteur de qualité de l’air, capteur de qualité de l’eau, nuisances sonores, polluants)

Administration
Pilotage par la donnée (tableau de bord, cockpit, Business intelligence, algorithme, etc.)

Aménagement du territoire
CIM (City Information Model) ou le jumeau numérique

Relation au citoyen
Amélioration des réponses apportées aux demandes des citoyens (gestion de la relation citoyenne - transparence, la simplification ou encore l’inclusion-, remontée de besoins, suivi des demandes citoyennes, communication multicanal, dématérialisation) ;
Mise en place de nouvelle forme de participation (civic tech) ;
Self data

Tourisme
Amélioration des SIT (saisie et formalisation des données, fourniture de données à des sites, marketing ciblé, gestion de la relation client, services auprès des socio-professionnels) ;
Analyse des flux de données (plateforme d’agrégation des données touristiques) ;
Adaptation plus fine et individualisée aux besoins (recommandations contextuelles, équipement connecté).

Développement économique
Soutien à l’activité économique locale (remontée de données des acteurs économiques locaux, mise à disposition de plateformes, visualisation de données, approche dynamique, développement de market places vendeurs indépendants) ;
Développement de l’économie circulaire.

Sécurité
Vidéo-surveillance, intelligence artificielle embarquée

Question ouverte

Est-ce que ces cas d'usage vous inspirent une modification pour votre projet de surveillance ?

4. Les technologies

4. Les technologies

Le réseau bas débit

Le LPWAN (Low-Power Wide Area Network) est une technologie à faible consommation, coût limité et longue portée.

Les déploiements les plus significatifs en France sont le réseau LoRaWAN et Sigfox

LPWAN cellulaire : recueil régulier et volume conséquent de données

LPWAN non cellulaire : fréquence d'acquisition et volumes faibles

https://commons.wikimedia.org/w/index.php?title=User:Caramelos1

4. Les technologies

La fibre

La plupart des territoires sont désormais fibrés ou en cours de l'ếtre

Fibre noire dans certains terrritoires

4. Les technologies

Les paserelles

Paserelle ou Gateway : dispositif matériel et logiciel qui permet de relier deux réseaux informatiques (p.ex. votre box)

Dans l'IoT, la gateway sert à faire transiter les données des objets connectés à la plateforme chargée de les analyser. Elle concentre ainsi la data par nœuds avant de les envoyer sur le cloud.

Freepik

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4. Les technologies

Le Wi-Fi public territorial

Service public déployé par les collectivités et visant à couvrir des espaces publics ou locaux accueillant du public (mairie, collège, salle de sport, musée, maison « France Service », sites touristiques, rues commerçantes, etc.)

Levier pertinent pour les politiques d’inclusion numérique

Attention à sa sécurisation et au respect des données à caratère personnel

4. Les technologies

Et la 5G ?

La 5G offre des capacités démultipliées de traitement de volume de données et vient soutenir et renforcer le développement de l’IoT (jusqu’à un million d’objets connectés au kilomètre carré).

Peu de cas d'usage répertoriés

Freins :

  • Le temps de réponse d'un ms n'est pas nécessaire pour le TID
  • Les technologies qu'auraient besoin de 5G ne sont pas matures (voiture autonome)
  • Son coût empêche les collectivités d'être propriétaires de leur réseau

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Victor Vila

4. Les technologies

L'Internet des objets

Dispositif interconnecté d'objets, systèmes d’information, ressources, standards et protocoles qui :

  • Favorise le développement de services liés au traitement de données et à l’activation d’objets connectés
  • Facilite la croissance des interactions entre machines (M2M)
  • Réduit le nombre d’interventions physiques sur des équipements

Le capteur est un dispositif d’interfaçage entre un utilisateur et son environnement qui convertit une grandeur physique en grandeur digitale.

Il existe autant de types de capteurs que de grandeurs physiques à capter (lumière, présence, position, humidité, son, vibration, courant électrique, champ magnétique, présence ou non d’un gaz, flux, force, pression, niveau, etc.).

La connectivité du capteur est usuellement assurée par une antenne radio. Elle permet la communication de l’objet vers un ou plusieurs réseaux garantissant ainsi une remontée des données

4. Les technologies

Les API

4. Les technologies

Un exemple bout en bout simple

 

Icones Freepik, composition Victor Vila

4. Les technologies

researchgate.net

4. Les technologies

Observatoire des territoires connectés et durables - 2024 - Infranum, Banque des Territoires, FNCCR

4. Les technologies

Question ouverte

Dans cet empilement de couches, où doit intervenir le DPO ?

5. La gestion de la donnée

5. La gestion de la donnée

Définitions utiles

Gestion de la donnée :
Ensemble des pratiques et des métiers nécessaires à la collecte, au stockage, à l’exploitation, au partage et à l’archivage des données nécessaires à l’activité d’une organisation ou d’un territoire. Une gestion des données performante nécessite la mise place d’une stratégie et d’une gouvernance.

Stratégie territoriale de la donnée :
Notion qui englobe la vision sur les données que l’on souhaite collecter et les usages que l’on veut avoir de ces données, l’affirmation de principes (des valeurs, la souveraineté, la protection des données personnelles, la sobriété…) et des éléments de méthode (partenariats, prototypage, contrôle démocratique…).

Adossée à une stratégie, la gestion des données devient alors une politique publique à part entière. Au même titre que pour d’autres politiques, la stratégie est formalisée dans un document (une charte, un rapport, une délibération…).

Gouvernance de la donnée : Méthodes et outils d’animation au service d’une stratégie. Les territoires les plus avancés distinguent la gouvernance interne (aussi appelée « management de la donnée ») et la gouvernance externe (aussi appelée « animation territoriale de la donnée »).

5. La gestion de la donnée

Enjeux juridiques

  1. Assurer le statut juridique des données
  2. Garantir la maitrise des données publiques par les acteurs publics
  3. Prendre en compte les données d'intérêt général
  4. Respecter le RGPD et l'open data, tout en assurant l'innovation
  5. Sécuriser juridiquement la gestion des données

Venice AI

Venice AI

5. La gestion de la donnée

Enjeux éthiques

Respecter le cadre juridique ne suffit pas à obtenir la confiance des citoyens dans l’utilisation de leurs données par des partenaires publics et privés à des fins d’amélioration du service public et de projets d’intérêt général.

On ne peut pas dans ce sens, se limiter à une simple considération de si un traitement est légal ou pas, si ce qu'on cherche est à obtenir l'adhésion des citoyens.

Pour cette raison, certains organismes publics vont plus loin et proposent, au nom de leur responsabilité générale sur la gestion de l’espace public, des garanties supplémentaires qui s'étendent à tous les intervenants qui collectent. Cela est fait sous la forme de "Chartes de la donnée" comme celle de Boston ou de Montréal.

5. La gestion de la donnée

Enjeux techniques

Granularité des données à collecter :
brutes, agrégées, ... (impact énergétique)

Choix du réseau de transmission :
WiFi, Lora, 4G, ...

Stockage :
local ou non, transversal ou non, public ou privé

Paradigme de stockage :
entrepôts de données (data warehouse), lac de données (datalake), ...

Venice AI

5. La gestion de la donnée

Enjeux managériaux

Emergence de la figure du Chief Data Officer, dont la première a été nommée en France en 2014 à Lyon. L’administrateur des données supervise le pilotage des données, veille à leur utilisation optimale au service des politiques publiques, promeut des opportunités d’usage et facilite les coopérations entre les parties prenantes du TID

Multiplicité de fonctions data

Cette fonction se structure aussi collectivement via de nombreux comités

5. La gestion de la donnée

Enjeux managériaux

FNCCR

5. La gestion de la donnée

Enjeux managériaux

FNCCR

5. La gestion de la donnée

Enjeux managériaux

FNCCR

5. La gestion de la donnée

Enjeux environnementaux

De nombreux acteurs soutiennent le concept de "sobriété data" à mettre en rélation avec le principe de sobriété du RGPD.

Le npmbre de données collectées croît exponentiellement, dans ce contexte les logiques de mutualisation doivent être également mises en avant.

Le bilan carbone des services numériques de la Ville de Lyon réalisé en mai 2021 montre la part de l’empreinte :

  • 80% : fabrication du matériel
  • 16% : utilisation
  • 4% : échange des données
  • 1% : stockage

Venice AI

Venice AI

5. La gestion de la donnée

Enjeux démocratiques

Le pilotage des politiques publiques par la donnée répose sur un enjeu préalable : celui de la formation et de l’acculturation de toutes les parties prenantes. Sont concernés : les agents des collectivités locales comme les élus, les salariés des entreprises, les acteurs territoriaux impliqués, les associations et bien sûr les habitants, usagers du service public et citoyens.

Les chartes éthiques participent également à l'acceptabilité de ces usages et intégrent (p.ex. à Dijon) des citoyens et des entreprises dans des comités éthiques de la donnée

Rapeller le mouvement My Data qu'en France a été décliné en tant que Self Data

5. La gestion de la donnée

Enjeux politiques

La question de la souveraineté peut être abordée de 3 manières :

  1. Comme un enjeu de souveraineté nationale :
    Peu ou pas pris en compte par les collectivités ou les industriels
  2. Comme un enjeu de souverainété européenne :
    le RGPD interdit l'hébergement de données par des entreprises ou des pays n'offrant pas de garanties suffissantes (Etats-Unis, Cloud Act). Cette situation ouvre la porte à la structuration d’offres d’hébergement souveraines simples et concurrentielles
  3. Comme un enjeu de souveraineté publique :
    L’objectif est de choisir des outils qui garantissent à la collectivité qu’elle conserve la maîtrise de ses propres données et que ses prestataires (éditeurs, prestataires, délégataires de service public) ne s’approprient pas les données publiques à travers des formats informatiques ou des plateformes fermées dont ils seraient seuls propriétaires

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Atelier - 2 équipes

Quels sont les enjeux "données" dans votre projet de sécurité ?

  1. Juridiques : statut des données, données d'intérêt général, RGPD, Open Data, ...
  2. Ethiques : confiance, transparence
  3. Techniques : granularité de la donnée, réseau de transmission, stockage
  4. Managériaux : profils nécessaires
  5. Environnementaux : sobriété, mutualisation
  6. Démocratiques : acculturation, formation, comité éthique, self data ?
  7. Politiques : souveraineté

6. Mutualisation et interopérabilité

Question ouverte

Que peut-on mutualiser et pourquoi ?

6. Mutualisation et interopérabilité

Pourquoi mutualiser ?

1.- Une montée à bord facilitée :
Elle permet de pallier l’absence de compétences qualifiées et ouvre le champ des possibles, y compris sur les plans financiers et contractuels

2.- Faire des économies :
La mutualisation des coûts d’investissement et/ou d’exploitation permet de réaliser des économies d’échelle et d’amplifier la rentabilisation de l’investissement. Permet de gérer de manière efficace et raisonnée l’argent public en évitant la multiplication des acquisitions et la redondance des outils.

3.- Mutualiser les expériences :
Il est essentiel de ne pas réinventer des bonnes pratiques ou des solutions qui ont porté leurs fruits et il est nécessaire de savoir les capitaliser par la mise en commun de ressources, de boîtes à outils, de success stories et des échecs.

4.- Augmenter le nombre de bénéficiaires :
pensons aux collectivités déployant des dispositifs d’éclairage intelligent de la ville-centre vers les territoires environnants. Dans ce sens c'est un moyen pour renforcer les solidarités interterritoriales.

5.- Sobriété et souveraineté :
En diminuant la quantité d’équipements, en démultipliant l’usage de mêmes infrastructures et en optimisant les flux de données, les démarches de mutualisation contribuent à la réduction de l’impact environnemental des outils et des usages numériques. Le réemploi d’infrastructures déjà disponibles en proximité contribue également à renforcer la souveraineté locale.

6. Mutualisation et interopérabilité

Qu'est-ce qu'on peut mutualiser ?

6. Mutualisation et interopérabilité

Mutualisation et gouvernance

La mutualisation impose une forme de collaboration des acteurs publics entre eux pour gouverner les dispositifs mutualisés et s'intéresser à :

  • Les rôles et responsabilités en phase projet
  • Les pratiques collaboratives en phase d'exploitation
  • La feuille de route
  • Les indicateurs de performance, ...

Cette gouvernance sera plus complexe à mettre en œuvre si elle passe par une gouvernance inter-organisation et facilitée si elle repose sur un acteur tiers (GIP, Syndicat mixte).

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6. Mutualisation et interopérabilité

Interopérabilité

De manière générale, on considère l'interopérabilité comme la capacité de deux ou plusieurs réseaux, systèmes, outils, applications ou composants d’échanger facilement des informations de manière sécurisée et efficiente.

L'intéropérabilité est devenue un sujet clé au niveau européen ce qui a motivé l'adoption du "Interoperable Europe Act" (11/04/2024).

6. Mutualisation et interopérabilité

Interoperability assessments

La Interoperable Europe Act est entrée en vigueur le 11 Avril 2024.

Objectif : à l'heure de l'automatisation et numérisation des administrations publiques, il est crucial que celles-ci restent capables de coopérer et de communiquer entre elles par le biais de ces processus numériques.

Cela est essentiel est une condition pour des services publics numériques transeuropéens de haute qualité ainsi que pour assurer la mobilité des citoyens et des entreprises dans l'Union européenne.

Pour cette raison, l'article 3 impose qu'en cas de dans les systèmes informatiques utilisés liés l'interopérabilité transfrontalière dans l'UE il faut réaliser obligatoirement une évaluation obligatoire des impacts de ces changements sur l'interopérabilité

Commission Européenne - European Interoperability Framework

6. Mutualisation et interopérabilité

Interopérabilité technique et sémantique

6. Mutualisation et interopérabilité

Minimal Interoperability Mechanisms – MIMs

Open & Agile Smart Cities

7. Le droit des territoires intelligents

7. Le droit des territoires intelligents

Panorama des sujets liés au droit et aux TID

Nous allons survoler les contrats et aborder les notions de données d'intérêt général et de réversibilité

Le droit des contrats

  • Marché de recherche et développement (R & D)
  • Partenariat d’innovation
  • Marché innovant
  • Marché Public Global de Performance
  • La concession
  • "L'Appel à projets"

Les montages juridiques

  • GIP
  • GIE
  • SPL
  • SEMOP

Le droit des données

  • Le statut des données dans les TID
  • Le régime de propriété des données dans les TID
  • La définition des données d’intérêt général
  • Les conditions juridiques de l’hébergement des données
  • La protection des données à caractère personnel
  • Les aspects juridiques de sécurité des systèmes d’information
  • La sobriété numérique en droit
  • L’open data

Autres

  • La transparence algorithmique (déjà vu en IA & vie privée)
  • L’encadrement de la propriété intellectuelle sur les innovations
  • Les garanties juridiques de la réversibilité
  • 7. Le droit des territoires intelligents

    Principaux contrats utilisés

    Marché de recherche et développement :
    Ce marché vise la réalisation de services relatifs à la recherche et au développement pour lesquels l'acheteur n'acquiert pas la propriété exclusive des résultats ou ne finance pas entièrement la prestation.
    Les marchés de R & D restent des marchés de gré à gré.

    Le partenariat d’innovation :
    Marché qui a pour objet la recherche et le développement de produits, services ou travaux innovants ainsi que l'acquisition ultérieure des produits, services ou travaux en résultant et qui répondent à un besoin ne pouvant être satisfait par l'acquisition de produits, services ou travaux déjà disponibles sur le marché.

    Le marché d’innovation :
    Outil conçu dans la perspective d’ouvrir la commande publique aux jeunes entreprises et PME. Il s’agit d’un régime expérimental de trois ans exonérant de mise en concurrence limité à < 100K€ HT.

    Le marché global de performance :
    Ce marché associe l'exploitation ou la maintenance à la réalisation ou à la conception-réalisation de prestations afin de remplir des objectifs chiffrés de performance. Ces objectifs sont définis notamment en termes de niveau d'activité, de qualité de service, d'efficacité énergétique ou d'incidence écologique.

    La concesion :
    Solution clés en main qui permet de liser le coût sur plusieurs années. Avantage : transférer l’ensemble des risques à l’opérateur délégataire qui assurerait par là même le financement des investissements. Inconvénient : on transfère l’intégralité de la gestion du TID à un opérateur privé.

    "L'Appel à projets" :
    dans le cas d’un appel à projets, il est parfois prévu le versement d’une prime ou d’un prix, ce qui pourrait constituer un indice fort de requalification de l’appel à projets en marché public, car la notion d’appel à projets ne fait pas l’objet d’un encadrement juridique précis

    7. Le droit des territoires intelligents

    Cas d'usage des contrats

    7. Le droit des territoires intelligents

    Les données d’intérêt général

    Certains jeux de données ne sont ni purement publics, ni complétement personnels, ni entièrement privés et pourtant il est intérêssant que ces jeux de données soient partagés avec la puissance publique pour qu’ils soient utilisés de façon optimale.

    L'art. 17 de la Loi pour une République Numérique prévoit pour les contrats de concession que l'autorité concedante puisse accéder et utiliser gratuitement aux données collectées ou produites à l'occasion de l'exploitation du service public faisant l'objet du contrat et qui sont indispensables à son exécution.

    Stable diffusion. Prompt : box full of tresors, no blurry

    7. Le droit des territoires intelligents

    La réversibilité

    L’article 31.4. du CCAG TIC indique que la « réversibilité » désigne l’opération de retour de responsabilité technique, par lequel l’Acheteur public reprend les prestations qu’il avait confiées au Titulaire du Marché d’infogérance arrivant à terme.

    Il est important de bien encadrer la reversibilité car la continuité du service en dépend.

    Exemple de clause :

    Aux termes du présent Contrat, la réversibilité intervient lorsque la relation contractuelle cesse à son terme normal ou anticipé qu’elle que soit la cause de ce terme.

    La réversibilité a pour objectif de permettre à l’Acheteur public/ l’Autorité concédante de récupérer l’ensemble des données et informations contenues dans les solutions développées par le Titulaire / Concessionnaire et ce dans les meilleures conditions et de poursuivre, dans le respect du principe de continuité du service public, les prestations qu'il avait confiées au Titulaire du Marché/Concessionnaire.

    Ainsi, en cas de cessation de la relation contractuelle, quelle qu’en soit la cause, le Titulaire/Concessionnaire s’engage à restituer gratuitement, à la première demande de l’Acheteur public formulée par lettre recommandée avec accusé de réception et dans un délai de 48 heures à la date de réception de cette demande, l’ensemble des données visées à l’article de la présente convention sous un format aisément réutilisable dans un environnement équivalent.

    Le Titulaire/Concessionnaire s’engage à ce que l’Acheteur public puisse poursuivre l’exploitation des données visées à l’article sans rupture, directement ou avec l’assistance d’un autre prestataire selon des modalités décrites dans un plan de réversibilité (qui décrira la durée et les conditions de mise en œuvre de la réversibilité ou de la transférabilité) qui devra être fourni par le Titulaire/Concessionnaire à l’Acheteur public/l’Autorité concédante.

    Datapublica

    8. Définition étendue

    8. Définition étendue : vers un plus grand dénominateur commun

    Définition étendue

    Les projets de territoires intelligents aujourd’hui en France ont pour objectifs communs de recourir à de nouveaux outils numériques et au pilotage de services publics par la donnée pour :

    • Un projet politique global qui œuvre à des principes universels de progrès en intégrant des réponses aux enjeux des transitions écologiques
    • Un projet politique local qui contribue au mieux-vivre des habitants en améliorant la qualité, l’efficience et l’efficacité des services qui leur sont rendus en prenant en compte les priorités politiques et les spécificités de chaque territoire
    • Un projet démocratique qui associe les citoyens à la gouvernance des projets en veillant à ce que le recours au numérique ne crée pas de nouvelles fractures
    • Un projet économique qui contribue à l’image et à l’attractivité du territoire au bénéfice de l’ensemble de ses acteurs.

    Pour cela, les territoires intelligents doivent :

    • Penser le recours aux outils numériques de façon cohérente avec les objectifs généraux et viser notamment la sobriété numérique
    • Impliquer de nouveaux acteurs, ou rendre possible de nouvelles formes d’implication d’acteurs publics et privés du territoire (sans qu’un périmètre des nouvelles communautés de parties prenantes ne soit a priori prédéfini)
    • Considérer les opportunités de mutualisation et d’alliance des territoires
    • Privilégier des méthodes agiles à chaque phase de leurs projets
    • Veiller à conserver une maîtrise publique de la gouvernance, des outils numériques et des données utilisées
    • Intégrer plus globalement des principes de souveraineté dans le choix des technologies et des outils retenus
    • Protéger avec rigueur les données personnelles des habitants
    • Intégrer des réponses aux enjeux nouveaux de cybersécurité

    9. Exemples de projets et bilan

    9. Exemples de projets et bilan

    Syndicat départemental d’énergie du Finistère (SDEF)

    • Habitants : 921K
    • Densité : 137 hab./km2
    • Espace rural : Oui

    Projet
    Economies de consommation d'éergie dans les bâtiments municipaux

    Financement
    AAP TID 1

    Contexte

    Le service envisagé par le SDEF sera composé d’une infrastructure de communication électronique, d’une interface de supervision et d’un catalogue d’objets connectés grâce à un réseau LoRa répondant aux besoins des services publics.

    Objectifs

    • Optimiser les services du territoire par la technologie pour générer des économies et accélérer la transition écologique
    • Créer un territoire intelligent appliqué aux domaines de l’énergie, de l’environnement, de la mobilité et de la sécurité

    Cas d'usage

    • Éclairage public. Le SDEF a pour premier objectif la mise en place d’une solution de télégestion de l’éclairage public. Cette solution doit permettre de piloter les périodes de fonctionnement, réaliser de la gradation de puissance, optimiser la maintenance avec la mise en place d’alertes en cas de pannes ou de dysfonctionnements du réseau et d’assurer le suivi des consommations d’énergies.
    • Stationnement. Des capteurs installés sur les places de stationnement identifieront les disponibilités en temps réel. Objectifs : réduire la pollution et les nuisances et faire gagner du temps aux citoyens.
    • Déchets. Les points d’apport volontaire des déchets seront équipés de capteurs, pour suivre leur remplissage en temps réel et ainsi optimiser les circuits de collecte des bennes à ordures ménagères.
    • Bâtiments publics. Ils pourront être équipés de capteurs pour la télérelève des compteurs de fluide (eau, gaz, électricité, …) et ainsi permettre un pilotage plus fin des consommations.
    • Eau potable. La technologie déployée permettra la télérelève des compteurs de sectorisation afin de détecter les fuites.
    • Qualité environnementale. Des capteurs externes mais aussi à l’intérieur des bâtiments publics permettront de contrôler, notamment, la qualité de l’air et ainsi améliorer la gestion et le confort des bâtiments.

    9. Exemples de projets et bilan

    Syndicat intercommunal d'énergie de l'Ain

    • Habitants : 663K
    • Densité : 115 hab./km2
    • Espace rural : Oui

    Projet
    Gestion de l’ensemble des réseaux et équipements des collectivités

    Financement
    AAP TID 1

    Contexte

    Le coeur du projet TIDA repose sur le déploiement, à l’échelle du département de l’Ain, d’un hyperviseur permettant de centraliser la gestion de l’ensemble des réseaux et équipements des collectivités. Celui-ci permettra d’optimiser la maintenance de l’ensemble des réseaux déployés sur le territoire dans une logique de maintenance prédictive (réseau d’éclairage public, de fi bre optique, de production d’énergie photovoltaïque, réseau de vidéoprotection, etc.). Le projet est donc un levier au pilotage des politiques publiques dans une optique d’effi cacité énergétique et d’amélioration du cadre de vie (éclairage intelligent, gestion technique des bâtiments, vidéoprotection).

    Objectifs

    • Centraliser les données publiques en temps réel et superviser l’ensemble des réseaux sur une même plateforme pour faciliter la gestion, la maintenance et l’exploitation.
    • Participer à un fonctionnement plus sobre des équipements (optimisation des consommations d’énergie, diminution des coûts de maintenance, etc.) et un territoire plus résilient (capacité de réaction en temps réel en cas d’alerte, maintenance prédictive).
    • Mettre à disposition des élus de l’Ain un véritable outil d’aide à la décision, grâce à l’utilisation des données centralisées pour la création de tableaux de bords de data visualisation et de dispositifs de suivi. Il permet le pilotage du territoire par la donnée et donc favorise l’amélioration de la connaissance du territoire et l’efficacité de l’action publique

    Questions auxquelles TIDA cherche à apporter une réponse

    Pour le grand public :

    • Combien de places reste t-il dans le parking de covoiturage ?
    • Y a-t-il une borne de recharge de véhicule sur ce parking ? Si oui, est-elle fonctionnelle ? Occupée ? A quel prix ?
    • L’éclairage public sur ce parking a-t-il des capteurs qui permettront l’allumage de l’éclairage en cas de présence humaine ?
    • Ce parking est il équipé de vidéo surveillance ?
    • Combien d’énergie photovoltaïque est produite grâce aux collectivités sur ma commune ? Sur mon intercommunalité ?
    • Quelle est la qualité de l’air dans ma commune ?

    Pour les pouvoirs publics :

    • Quelle est la qualité de l’air dans les salles de classe de la commune ?
    • Quel est le taux ou l’état de fonctionnement de mes réseaux ?
    • Mon éclairage public est il fonctionnel ? Si non sous quel délais est prévu l’intervention ? Comment puis demander une intervention ?
    • Mon réseau de vidéoprotection est il fonctionnel ou ai-je une alerte pour envoyer la maintenance ?
    • Comment j’optimise le chauffage/l’éclairage du gymnase en fonction du planning d’occupation ?
    • Quelle est la production d’énergie générée par les panneaux solaires installés sur ma commune/mon EPCI par la SEM LEA?
    • Quelles sont les données du réseau de chaleur de ma commune cette année?
    • Comment les forces de l’ordre peuvent elles simplement allumer l’éclairage public en cas d’incident ?
    • Quelle est la consommation d’électricité/gaz cette année ? A quel prix ?

    9. Exemples de projets et bilan

    Bilan de l'Observatoire des territoires connectés et durables - 2024

    Support de restitution de l'observatoire TCD - Infranum, Banque des Territoires, FNCCR

    Conditions de succès d'un territoire intelligent

    RETEX de Marc Laget, expert aménagement et développement numérique au CGET.
     
     

    Deux grands principes :

    1. La dimension humaine est capitale. Il n'est pas possible de faire du smart si la population ne s'empare pas du sujet.
    2. Un équilibre entre les démarches descendantes, provenant de l’État et de la Commission européenne, et ascendantes qui reflètent les spécificités des territoires, la volonté des acteurs ainsi que la nature et même l'histoire d'une communauté.
      Une démarche ascendante seule est souvent attractive mais a du mal à trouver ses marques, notamment économiques.
      À l’inverse, une politique topdown trop rigide ne va pas trouver un ancrage territorial.

    Trois règles à respecter :

    1. D'abord, il est nécessaire pour un territoire d'élaborer une stratégie : que voulons-nous faire de notre territoire, de nos ressources, de notre avenir, de notre potentiel ?
    2. Il faut aussi être dans l'opérationnel, ne pas s’arc-bouter sur une finalité qui pourrait être trop ambitieuse, mais partir de projets concrets et des contraintes de terrain.
    3. Enfin, les acteurs doivent mutualiser davantage leurs moyens : nous devons créer des standards numériques communs, de l'interopérabilité entre les briques numériques et faire des diagnostics partagés afin de pouvoir comparer les outils d'un territoire à l'autre, rédiger des cahiers des charges uniques pour des solutions génériques ou encore créer des groupements d'achats pour peser face aux prestataires de service, ce qui aura aussi pour effet de développer ces marchés

    Atelier - 2 groupes

    Appliqueriez-vous ces conseils à votre projet de surveillance ?
    Si oui, comment ?

    Principes :

    • La dimension humaine
    • L'équilibre entre les démarches ascendantes et descendantes

    Règles :

    • Elaborer une stratégie
    • Définition opérationelle
    • Identification des mutualisations

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