Victor VILA

Ruralité et Territoires Intelligents
4. Les espaces ruraux

1. Définition et typologie

Le concept de ruralité

Du latin ruralis, ruris, n, campagne.

La ruralité a été historiquement définie par opposition à la ville :

+ de 2 000 habitants
bâti continu

En 2020 l'INSEE a fait évoluer la définition pour tenir compte de :

La densité de population
Le degré d’influence d’un pôle d’emploi

Cela donne lieu à un concept pluriel.

N.B.: carte intéractive

IGN

Les espaces ruraux sont très diverses. Ils concernent aussi bien le périurbain relativement dense que les zones isolées et très peu peuplées, ainsi que toutes les combinaisons possibles entre ces deux extrêmes. Les indicateurs statistiques utilisés pour rendre compte des espaces ruraux sont variés et ne font pas consensus à l’échelle internationale. Les espaces ruraux ont été historiquement définis par opposition aux « villes ». Celles-ci ont été caractérisées historiquement par le regroupement de plus de 2 000 habitants dans un espace présentant une certaine continuité du bâti. Cependant, l’Insee a fait évoluer en 2020 la définition de territoires ruraux pour tenir compte de deux facteurs : - La densité de population : les territoires ruraux concernent l’ensemble des communes peu denses ou très peu denses d’après la grille communale de densité. - Le degré d’influence d’un pôle d’emploi, typiquement la proximité d’une ville. Cette double caractérisation permet de définir plusieurs types de territoires ruraux allant des communes rurales très peu denses, hors influence d’un pôle, aux communes sous forte influence d’un pôle. Cette approche a l’avantage de définir statistiquement un continuum allant des espaces les plus isolés et peu peuplés jusqu’aux espaces ruraux les plus urbanisés.

1. Définition et typologie

La ruralité n'est pas un bloc :
typologies d'espaces ruraux

Sous forte influence d’un pôle urbain
Sous faible influence d’un pôle urbain
Autonomes peu denses
Autonomes très peu denses

INSEE

La Mission nationale pour un « Agenda rural » a récemment élaboré un plan d'action en faveur des territoires ruraux afin d’y réduire les inégalités. Elle a exprimé le souhait d’avoir une approche nouvelle des espaces ruraux qui combine des critères de densité et de nature fonctionnelle. Si l’espace rural est composé des communes très peu denses et peu denses, quatre catégories du rural sont définies allant des espaces ruraux les plus urbanisés jusqu’aux espaces les plus isolés et peu peuplés : - les communes rurales **sous forte influence d’un pôle urbain** qui appartiennent à une aire d’attraction des villes de plus de 50 000 habitants et dont au moins 30 % de leurs actifs occupés travaillent dans le pôle de cette aire, - les communes rurales **sous faible influence d’un pôle urbain** qui appartiennent à une aire d’attraction des villes de plus de 50 000 habitants mais dont moins de 30 % de leurs actifs occupés travaillent dans le pôle de cette aire, - les communes rurales **autonomes peu denses** qui ne font pas partie des deux catégories ci-dessus et qui sont peu denses selon la grille communale de densité, - les communes rurales **autonomes très peu denses** qui ne font pas partie des trois catégories ci-dessus et qui sont très peu denses selon cette même grille. Info : **50 % des communes de Bourgogne-Franche-Comté appartiennent à l’espace rural autonome**.

1. Définition et typologie

Densité de population par région

La Bourgogne-Franche-Comté possède le plus haut pourcentage de communes peu et très peu denses.

Ce graphique reflète-t-il l'idée que vous vous faites de votre région ?

INSEE

Typologie par département

La distinction entre urbains et ruraux est établie selon les critères de densité de population et de taux d’urbanisation. Ainsi, les départements urbains sont ceux dont la densité de population est supérieure à **100 habitants/km²** et le **taux d’urbanisation** (nombre de communes comprises dans une unité urbaine au sens de l’Insee) **supérieur à 65 %** (source Insee). Les départements ne répondant pas à ces deux conditions sont considérés alors comme non urbains. Selon cette distinction, 34 départements sont considérés comme urbains et 61 comme ruraux. Cependant, la ruralité est plus complexe puisque des départements dits urbains peuvent inclure des espaces ruraux importants. https://www.cairn.info/article.php?ID_ARTICLE=VSOC_182_0013&contenu=article Quelques enjeux autour des territoires ruraux Brigitte Bouquet, Patrick Dubéchot

1. Définition et typologie

Emploi

Part d'ouvriers et de cadres en France selon le type de territoire

INSEE

1. Définition et typologie

Population

INSEE

Plan France Ruralités

1. Définition et typologie

La rurbanisation ou périurbanisation

L’opposition ville-campagne, qui permettait de penser les espaces géographiques et sociaux depuis des siècles, n’est plus opérationnelle : 30% à 40% de la population habite dans des pavillons entre ville et campagne.

La périurbanisation étend l’espace urbain en cercles autour des agglomérations. Une commune est dite périurbaine si elle est séparée de ses voisines par 200 m non bâtis et si au moins 40 % de ses habitants travaillent dans l’aire urbaine de rattachement.

Or ce chiffre continue à augmenter et concerne maintenant près de la moitié des communes françaises.

Depuis 1999 les territoires ruraux gagnent en habitants grâce aux espaces périurbains dont la population se caractérise comme suit :

jeune couple avec enfant / jeunes retraités
2 voitures
maison individuelle
travaille en ville dans le secteur services
fait des km pour acheter au centre commercial
les rues de la commune restent désertes, il n'y a pas de cinéma ou de bibliothèque

Ce mode d’habitat est un investissement coûteux financièrement, en temps, en énergie et en vie sociale.

2. Les espaces ruraux en BFC

Mise en perspective du territoire régional

Population : 2,8M habitants (67,1M en France)

Densité de population : 58,63 hb/km² (106,15 en France)

Territoires agricoles : 59,1 % (51,1 % en France)

Couverture 4G en 2022 : 98,6 % (85,8 % en France)

2. Les espaces ruraux en BFC

BFC - 1ère région rurale de France

1,5 million d'habitants (sur 2,8M)

95% de la surface régionale

95% des communes

55% des logements

IGN et INSEE

Au 1er janvier 2018, **1,5 million de personnes** résident dans l'espace rural de la Bourgogne-Franche-Comté, soit plus de la moitié des habitants de la région. Constitué de **communes peu denses et très peu denses**, cet espace occupe **95 % de la superficie régionale**. Deux types de ruralité coexistent : le rural sous influence d’un pôle urbain et le rural autonome (ou hors influence). De 2013 à 2018, le rural sous influence gagne encore des habitants mais son attractivité s’essouffle alors que le rural autonome en perd. La Bourgogne-Franche-Comté est la 1ʳᵉ région rurale de France devant la Bretagne. Au 1er janvier 2018, **55 % de la population** régionale réside dans une commune rurale contre seulement un tiers au niveau national. Le rural est l’espace le plus prégnant de la région avec **95 % de la superficie, 95 % des communes et 55 % des logements**. Des huit départements de la région, seuls la Côte-d’Or, le Doubs et le Territoire de Belfort sont dits intermédiaires (mi-urbain mi-rural), les cinq autres sont considérés comme ruraux. Les communes rurales se définissent par leur faible densité. Elles sont aussi qualifiées par leurs liens, plus ou moins importants, en termes de déplacement domicile-travail avec les pôles d’emplois urbains environnants. Le rural sous influence des villes, présent autour des pôles urbains les plus importants de la région, compte en moyenne 45 hab/km². Cet espace est moins dense en Bourgogne-Franche-Comté qu’en moyenne nationale (61 hab/km²). Le rural autonome (hors influence des villes) avec 26 hab/km², est principalement présent au centre-ouest, au sud et à l’est de la région. Le rural sous influence d’un pôle urbain et le rural autonome ont la même répartition entre les surfaces agricoles (environ 60 % de la superficie) et les surfaces boisées et milieux semi-naturels (environ 35 %) (figure 3). Le rural sous influence comporte un peu plus de territoires artificialisés (habitat, industrie, commerce …), 4,1 % contre 2,5 % pour le rural autonome.

2. Les espaces ruraux en BFC

Répartition de la population de BFC selon les catégories d’espace

BFC
Superficie (%)

BFC
Communes (%)

BFC
Population (milliers)

BFC
Population (%)

FR
Population (%)

Rural autonome

57

50

705,4

25,1

13,7

Très peu dense

33

32

194,9

6,9

2,3

Peu dense

24

18

510,5

18,2

11,4

Rural sous influence d’un pôle

38

45

831,4

29,6

19,1

Faible influence

20

22

342,3

12,2

8,9

Forte influence

18

23

489,1

17,4

10,2

Ensemble du rural

95

95

1 536,8

54,7

32,8

Ensemble de l’urbain

5

5

1 271,0

45,3

67,2

Ensemble

100

100

2 807,8

100,0

100,0

INSEE

Entre 2013 et 2018, l’espace rural régional perd 1 300 habitants par an (- 0,1 %), alors qu’il en gagnait entre 2008 et 2013 (+ 0,4 %). En France, la croissance de population dans le rural est positive mais ralentit passant de + 0,7 % par an entre 2008 et 2013 à + 0,2 % entre 2013 et 2018. Les espaces ruraux les plus dynamiques se situent en Auvergne-Rhône-Alpes et en Occitanie. En Bourgogne-Franche-Comté comme ailleurs, la périurbanisation au profit principalement du rural sous influence d’un pôle urbain, s’essouffle et le rural autonome est devenu moins attractif.

	BFC Superficie (%)	BFC Communes (%)	BFC Population (milliers)	BFC Population (%)	FR Population (%)
Rural autonome	57	50	705,4	25,1	13,7
Très peu dense	33	32	194,9	6,9	2,3
Peu dense	24	18	510,5	18,2	11,4
Rural sous influence d’un pôle	38	45	831,4	29,6	19,1
Faible influence	20	22	342,3	12,2	8,9
Forte influence	18	23	489,1	17,4	10,2
Ensemble du rural	95	95	1 536,8	54,7	32,8
Ensemble de l’urbain	5	5	1 271,0	45,3	67,2
Ensemble	100	100	2 807,8	100,0	100,0

2. Les espaces ruraux en BFC

Indicateurs selon le type de territoire en BFC

	Rural autonome	Rural sous influence	Urbain	Ensemble de la région
Densité (hab/km²)	25,9	45,4	496,3	58,4
Part de la surface agricole (%)	61,2	58,6	42,0	59,2
Part de la surface boisée (%)	35,7	36,6	30,6	35,8
Taux de résidences secondaires (%)	15,9	6,7	1,4	7,0
Taux de logements vacants (%)	11,5	8,7	9,9	10,0
Indice de vieillissement*	98,6	73,5	74,3	79,6
Part de couples avec enfant(s) (%)	24,2	30,0	19,6	23,6
Temps d’accès supérieur à 10 mn** (%)	18,7	8,2	0,0	7,1

*nombre de personnes de 65 ans et plus pour 100 personnes de moins de 25 ans
**pourcentage d’habitants dont le temps d’accès aux services de la vie courante est supérieur à 10 minutes.

INSEE

Plus de 830 000 personnes résident dans l’espace rural sous influence d’un pôle. Cet espace gagne encore des habitants mais à un rythme plus faible qu’auparavant : + 0,1 % entre 2013 et 2018 contre + 0,6 % entre 2008 et 2013. Sa population augmente désormais uniquement grâce au solde naturel (différence entre naissances et décès). Ce dernier est toujours positif bien qu’ayant légèrement diminué (+ 0,1 % contre + 0,2 %). Cependant, alors que cet espace attirait encore de nouveaux habitants entre 2008 et 2013 (+ 0,4 %), il n'en attire plus sur la période récente. Le rural sous influence d’un pôle offre une meilleure qualité de vie et des possibilités d’accès à la propriété plus favorables que dans l’espace urbain. Près de 80 % des ménages y sont propriétaires de leur résidence principale contre 50 % dans l’espace urbain. Grâce à des accès relativement aisés aux équipements et services de la vie courante, il attire des couples avec enfants. Près d'un ménage sur trois est un couple avec un ou plusieurs enfants contre un sur cinq en moyenne dans l’espace urbain.

IGN

2. Les espaces ruraux en BFC

En BFC le rural autonome n’est plus attractif

Bien que les espaces ruraux connaissent en général un renouveau, l’espace rural autonome perd des habitants, - 0,3 % par an entre 2013 et 2018

Davantage de personnes seules que le rural sous influence (36 % contre 29 %)

Les résidences secondaires et les logements vacants y sont davantage présents.

Une personne sur cinq est à plus de 10 minutes en voiture des services quotidiens.

L’espace rural autonome perd des habitants en BFC, - 0,3 % par an entre 2013 et 2018. Il comprend désormais 705 000 habitants. Depuis quelques années, la présence plus importante d’une population âgée ne permet pas un peuplement naturel de cet espace. Entre 2008 et 2013, son attractivité lui permettait de gagner des habitants. Il n’en est plus de même sur les années récentes, contrairement au niveau national où cet espace reste attractif. Le rural autonome comprend davantage de personnes seules que le rural sous influence (36 % contre 29 %). Les résidences secondaires et les logements vacants y sont davantage présents. Les temps d’accès aux équipements sont aussi plus élevés dans cet espace où près d’un habitant sur cinq est à plus de 10 minutes des services quotidiens.

2. Les espaces ruraux en BFC

Les 18 espaces ruraux de BFC

L’espace rural a connu une certaine attractivité résidentielle dans les années 90 qui s'est inversé à partir de 2010 (exception faite des zones périurbaines bien communiquées comme la Loue, Doubs central, Tille, Auxois)

INSEE

Élément structurant du paysage régional, l’espace rural de Bourgogne-Franche-Comté poursuit sa transformation face aux grands pôles urbains qui absorbent de plus en plus l’essentiel de la population et de l’emploi. L’espace rural a connu une certaine attractivité résidentielle dans les années 90, quand par ailleurs les pôles urbains perdaient des habitants à cause de la périurbanisation. Mais depuis le début des années 2010, cette attractivité se replie. Les trajectoires des 18 espaces ruraux de Bourgogne-Franche-Comté restent singulières. Elles témoignent d’abord des différences d’attractivité résidentielle, notamment pour les actifs. Elles attestent ainsi de leur capacité à offrir des emplois à l’intérieur comme à l’extérieur de leur territoire. Les territoires les moins mal reliés aux grandes aires urbaines sont ceux qui sont les plus en croissance car ils bénéficient de leur influence. C’est le cas par exemple de la Loue et du Doubs central, et dans une moindre mesure en seconde couronne de Dijon, dans la Tille et l’Auxois. Cependant, le destin des espaces ruraux n’est pas seulement tributaire de leur relation aux grandes villes. Situés trop loin pour des navettes domicile-travail quotidiennes, les vastes espaces ruraux nivernais ont su s’appuyer sur leur économie locale et leur réseau de petites villes, signe de résilience malgré un déclin démographique soutenu. À l’inverse, les espaces ruraux du nord de la région, pourtant tout aussi isolés, connaissent une crise profonde tant démographique qu’économique. Ainsi le Châtillonnais poursuit un déclin amorcé depuis longtemps, alors que le nord Haute-Saône s’y engage à un rythme soutenu. En oeuvre en France depuis le début des années 70, le mouvement de concentration des populations et plus encore des emplois se poursuit. En province, 79 % de la population et 81 % des emplois sont désormais implantés dans les grandes aires urbaines accentuant ainsi le déséquilibre entre les territoires les plus urbains, leur périphérie et les autres espaces dits « ruraux ». En Bourgogne-Franche-Comté, la population et les emplois se sont un peu moins installés dans les grandes aires urbaines qu’au niveau national. Toutefois, la région n’a pas échappé à ces mouvements de concentration, les grandes aires urbaines régionales regroupant 68 % de la population et 71 % des emplois. L’équilibre territorial s’en trouve d’autant plus fragilisé que la région reste, avec la Corse, l’une des plus rurales de France (figure 1). Les communes rurales, correspondant ici aux communes moins densément peuplées et avec un lien plus faible avec la ville, couvrent en effet 58 % de la région contre 49 % pour la France de province, tandis qu’un habitant sur cinq y réside contre moins d’un sur huit en province. Une grande partie d’entre elles sont situées sur la diagonale des faibles densités démographiques caractérisant l’arc nord-est en France mais pas uniquement.

3. Les problématiques des espaces ruraux

10 traits communs des espaces ruraux

Malgré la diversité des espaces ruraux contemporains, certains traits caractérisent les espaces ruraux :

Diversité et hétérogénéité.

Faible densité de population

Manque d'attractivité et services

Accès limité aux services de santé

Mobilité

Moindre disparité de revenus

Vie quotidienne des élus

Sentiment d’inégalité et de relégation

Isolement social et culturel

Ancrage local

Image idéalisée d'un village français - Venice AI

1.- Diversité et hétérogénéité 2.- **Une faible voire très faible densité de population**. Des densités thématiques ou fonctionnelles peuvent être aussi pertinentes que celle de la population. « Sa déclinaison en densités thématiques – densité médicale, densité commerciale, etc. – rend bien compte des nécessaires ajustements à opérer sur les concepts, ces dernières étant beaucoup plus significatives pour caractériser l’espace rural et fournir des analyses efficientes » [Poulot et Reveyaz, 2018]. 3.- **Manque d'attractivité et services : l’éloignement des pôles de services et des pôles d’emploi** : la proximité (plus ou moins relative) d’un, voire de plusieurs centres urbains, éclaire sur la relation entre un espace rural et un espace urbain et donc sur son degré d’attractivité ou d’isolement. Elle est liée au dynamisme plus ou moins important d’un espace rural. 4.- **L'accès limité aux services de santé**. Les zones rurales peuvent manquer d'installations médicales et de professionnels de la santé, ce qui rend l'accès aux soins de santé difficile pour les résidents. Cela peut entraîner des retards dans le diagnostic et le traitement des maladies, ainsi que des difficultés pour obtenir des soins préventifs et des services spécialisés. 5.- Par conséquent, **la mobilité est un facteur‑clé du développement rural** actuel en France. Cette mobilité rend possible la multi‑résidentialité qui, avec la pratique du télétravail, complexifie la notion de déplacement domicile‑travail. A titre de contexte l'utilisation de la voitiure est massive et à la dépendance de la voiture individuelle en milieu rural (70 % des trajets en milieu rural contre 54 % en milieu urbain) 6.- Les territoires ruraux partagent une **moindre disparité de revenus**, en moyenne, que dans les villes du fait d’une moindre présence de ménages sous le seuil de pauvreté dans les communes sous influence d’un pôle, et du fait d’une moindre présence de ménages aisés dans les communes les plus isolées. 7.- Vie quotidienne des élus : Revalorisation des métiers de garde-champêtre et de secrétaire de mairie dans le cadre du programme. Les élus ruraux font face à : - Faible budget et ressources limitées : Les municipalités rurales ont souvent des budgets plus restreints que leurs homologues urbains, ce qui limite les ressources disponibles pour répondre aux besoins de la communauté et pour financer les projets de développement. - Gestion de multiples responsabilités : Les élus ruraux sont souvent tenus de gérer une large gamme de responsabilités, allant de la planification urbaine à la prestation de services sociaux et de santé. Cela peut être accablant, surtout dans les petites municipalités où le personnel est limité. - Distance et géographie : Les zones rurales peuvent être vastes et éloignées, ce qui rend les déplacements entre les différentes parties de la municipalité difficiles et chronophages. Cela peut compliquer la coordination des activités et la communication avec les résidents. - Manque d'expertise spécialisée : En raison de la taille réduite des administrations locales rurales, il peut être difficile de recruter et de retenir des professionnels qualifiés dans des domaines spécialisés tels que la planification urbaine, la gestion des déchets ou les finances publiques. 8.- **Le sentiment d’inégalité et de relégation** : l'Etat via le programme Villages d’avenir va déployer 100 chefs de projet à travers toutes les ruralités françaises. Villages d’avenir obéit à un principe cardinal : ne pas substituer à l’ingénierie locale existante, mais lui venir en appui ou en aide, la compléter là où c’est nécessaire, fédérer les énergies. Les chefs de projet France ruralités seront mutualisés à l’échelle départementale et installés dans les sous-préfectures pour être au plus proche du terrain. Leur démarche s’inscrira en subsidiarité et en complémentarité de ce qui existe déjà sur le terrain (EPCI, PETR, conseil départemental ou région). 9.- **Isolement social et culturel** : Les personnes vivant dans les zones rurales peuvent se sentir isolées socialement en raison de la distance par rapport aux centres urbains et du manque d'infrastructures de loisirs et culturelles. Cela peut conduire à des problèmes de santé mentale, de bien-être et de cohésion communautaire. 10.- **L’ancrage local** : à l’époque de la mondialisation, chaque espace rural est profondément ancré dans son environnement proche, qui en marque le paysage, les modes de vie et la territorialisation spécifique. Cet ancrage local est donc autant social que spatial.

SDUSN Lot Numérique
Synthétise les besoins des espaces ruraux
et des pistes d'action

Pour les mêmes domaines, les problématiques peuvent varier entre un espace urbain et rural.
Sauriez-vous les identifier ?

Exemples :

1/ Mobilité :
- Urbain : distances courtes, forte offre de transports en commun, ...
- Rural : ...

2/ Population : ...

3/ Travail : ...

4/ Infrastructures : ...

...

3. Les problématiques des espaces ruraux

Principales problématiques à gérer dans les territoires urbains et ruraux

Problématique	Territoire urbain	Territoire rural
Population	Trop de personnes. Densité de population forte	Peu de personnes. Faible densité de population
Travail	Beacoup d'offres d'emploi et de candidats. Masse salariale importante	Pas assez d'offres d'emploi et parfois manque de demande (emplois non pourvus) Masse salariale faible dans certains territoires ruraux
Mobilité	Trop de véhicules Distances courtes Disponibilité de transports en commun	Peu de véhicules Grandes distances Offre de mobilité en commun moins étoffée
Infrastructures / investissement	Forte capacité d'investissement "Ingénierie des subventions"	Capacité d'investissement moindre d'où l'intérêt de mutualiser des ressources Economiser avant d'acheter

Continue dans Les TID en BFC

Ruralité et Territoires Intelligents 4. Les espaces ruraux

1. Définition et typologie

1. Définition et typologie

Le concept de ruralité

1. Définition et typologie

La ruralité n'est pas un bloc :typologies d'espaces ruraux

1. Définition et typologie

Densité de population par région

Typologie par département

1. Définition et typologie

Emploi

Part d'ouvriers et de cadres en France selon le type de territoire

1. Définition et typologie

Population

INSEE

1. Définition et typologie

La rurbanisation ou périurbanisation

2. Les espaces ruraux en BFC

2. Les espaces ruraux en BFC

Mise en perspective du territoire régional

2. Les espaces ruraux en BFC

BFC - 1ère région rurale de France

1,5 million d'habitants (sur 2,8M) 95% de la surface régionale 95% des communes 55% des logements IGN et INSEE

2. Les espaces ruraux en BFC

Répartition de la population de BFC selon les catégories d’espace

2. Les espaces ruraux en BFC

Indicateurs selon le type de territoire en BFC

2. Les espaces ruraux en BFC

En BFC le rural autonome n’est plus attractif

2. Les espaces ruraux en BFC

Les 18 espaces ruraux de BFC

L’espace rural a connu une certaine attractivité résidentielle dans les années 90 qui s'est inversé à partir de 2010 (exception faite des zones périurbaines bien communiquées comme la Loue, Doubs central, Tille, Auxois) INSEE

3. Les problématiques des espaces ruraux

3. Les problématiques des espaces ruraux

10 traits communs des espaces ruraux

SDUSN Lot Numérique Synthétise les besoins des espaces rurauxet des pistes d'action

Pour les mêmes domaines, les problématiques peuvent varier entre un espace urbain et rural. Sauriez-vous les identifier ?

3. Les problématiques des espaces ruraux

Principales problématiques à gérer dans les territoires urbains et ruraux

Ruralité et Territoires Intelligents
4. Les espaces ruraux

La ruralité n'est pas un bloc :
typologies d'espaces ruraux

1,5 million d'habitants (sur 2,8M)

95% de la surface régionale

95% des communes

55% des logements

IGN et INSEE

L’espace rural a connu une certaine attractivité résidentielle dans les années 90 qui s'est inversé à partir de 2010 (exception faite des zones périurbaines bien communiquées comme la Loue, Doubs central, Tille, Auxois)

INSEE

SDUSN Lot Numérique
Synthétise les besoins des espaces ruraux
et des pistes d'action

Pour les mêmes domaines, les problématiques peuvent varier entre un espace urbain et rural.
Sauriez-vous les identifier ?